Ce projet de l'artiste Yazz naît d’un sentiment d’injustice profond, inspiré par les conditions d’accueil réservées à ces hommes, femmes et enfants. Par essence, cette œuvre artistique est une réponse en action, découlant de sa sensibilité et de son savoir-faire, face à une réalité à laquelle il ne peut ni échapper, ni rester indifférent. Cet engagement personnel a donné naissance à ce projet, il y a un peu plus de dix ans. Il se manifeste à travers diverses initiatives, allant de collaborations artistiques à des expositions caritatives et des installations commémoratives. Pour exemple, à la Porte de la Chapelle, où il a collaboré avec des compagnons et collègues tailleurs de pierre pour déplacer et sculpter des blocs de pierre anti-migrants. Il se traduit également par des expositions caritatives et solidaires en faveur des réfugiés, par une exposition au Matahari à Evreux, avec Christine Ortega, responsable de l'association Les Petites mains pour la dignité, une installation à Emmaüs à Mantes-la-Jolie d'une sculpture/peinture en hommage à l'Abbé Pierre, par la réalisation de moulages du visage et des mains d'un sans-abri à Évreux, etc.
Son objectif est de sortir de l’invisibilité ceux qui vivent dans la rue et dans la précarité et de leur accorder une dignité et une voix au sein de notre société, tout en éveillant les consciences sur leur réalité. Ce projet convie les spectateurs à un voyage au cœur de l'humanité, où l'art se fait vecteur de lien et de reconnaissance, où chaque visage, chaque main, chaque pied et chaque blessure, raconte une histoire et porte un héritage.