Raide-mort

Quand je serais raide mort par terre, le corps en bière et non le contraire ; je voudrais que l'on me remette les cheveux en arrière comme j'avais l'habitude de faire.

Toujours emmêlés, pas peignés, mais plaqués, comme par ma mère, voulant bien faire, dans une dernière caresse qui n'aurait de cesse.

Les choses reprennent leur rythme sans moi.
Dans mes cheveux un dernier éclat.
Ils vont continuer à pousser, sans le vent pour les balayer.
Derrière les soucis comme des cheveux en vie, mais plus de couleur, odeur, ni chaleur sur mon esprit.